Venue: Knitting Factory, New York
Date: 23rd June 2003
Author: Pirlouiiiit

N’ayant pas eu de nouvelles de tous les mails que j’avais pu envoyer a propos de Jonathan Richman je me suis dit que je ne verrai donc pas de si tôt l’auteur de Rock at the Govt Center seul chanson de lui que je connaissais grâce a la reprise des Little Rabbits. Cela ne tombait pas plus mal car la semaine promet d’être chargée : Daniel Barenboim, Shannon Wright + Nick Cave, Spitfire and co, Leningrad, et qui sait peut être Qatsi + Grand Mal … mais voila qu’en rentrant chez moi j’ai un message sur mon répondeur de Bonnie me disant que c’est bon pour ce soir … un assiette de pattes et c’est parti. Apres m’être un peu planté dans mon itinéraire … je finis par 34 blocs a pieds … et arrive malgré tout avant le début.

En rentrant dans la Knitting Factory je ne peux m’empêcher de penser à la Machine A coudre (Marseille). C’est plutôt petit il fait chaud malgré la clim’ (l’été semble s’être décidé a commence a NY). Et c’est la que va jouer Magma la semaine prochaine ?!? Je me faufile devant avant qu’il ne soit trop tard après avoir fait le tour du propriétaire et avoir constaté que il y a un autre concert a l’étage en dessous … bref … le premier groupe se met en place en douceur.

Il s’agit de James Yorkston de Edimburg (j’entends un « Edimburg c’est en Europe ça ? »). Accompagnée d’un deuxième larron dont le nom m’a échappé. James joue de la guitare sèche et du banjo et son comparse d’une guitare réduite a sa plus simple expression qu’il pose sur ses jambes, ainsi que d’un sorte d’orgue a soufflet.

Leurs chansons bien que très calmes sont d’une beauté troublante et quand le deuxième double la voix grave de James on frôle la perfection. Sur quelques morceaux il nous a montré qu’il était capable de s’emballer (toutes proportions gardées … ils sont quand même restés assis). Il a fini par un morceau traditionnel irlandais bien pechu (pas mal pour un ecossais !).

Et quand ils se sont arrêtés j’avoue que j’en aurais bien réécouter un morceau ou deux (comme tout le monde dans la salle). Souhaitons lui au moins le même succès qu’a Tom McRae. Juste après j’ai commencé a avoir peur car la batterie avait beau être déjà installée quand j’ai vu le gars de la salle enlever les retours de devant je me suis dit que si il allait tout remettre ça risquait de prendre trois plombes. Et puis non je le vois juste installer un micro chant et un plus bas (sûrement pour une guitare).

Et en effet quelques minutes après sans chichi voila Jonathan Richman qui amène sa guitare. Les gens commencent a l’applaudir il fait signe genre ça va, ressort et revient accompagné du batteur (dont je n’ai malheureusement pas compris/retenu le nom non plus).

Richman se plante donc devant au bord de la scène avec sa guitare acoustique (sans électricité) et joue a l’ancienne devant le micro. Ils attaquent pas un sympathique instrumental au cours duquel il commence déjà a faire l’andouille … mes quelques remords d’être sorti se soirs se dissipent alors quasi instantanément…

Il nous raconte qu’il revient d’une tournée européenne donc qu’il ne faudra pas s’étonner si ça sort dans toutes les langues. Et c’est en effet ce qu’il fera a de nombreuses reprises … déclinant certains morceaux en anglais, espagnol, français, italien et hébreux. Il danser aussi beaucoup pendant et entre les morceaux ce qui aura pour effet de provoquer l’hilarité générale, jouera pas mal d’anciens morceaux comme Dancing in a lesbian bar (seule dont j’ai retenu le titre), s’excusera de tousser de temps en temps, nous montreras le flacon de sirop pour la toux acheté juste avant le concert dans le quartier chinois, … en fait il n’hésite pas a parler pendant les morceaux sans forcement s’arrêter de jouer.

Chapeau au batteur qui est particulièrement flexible et attentif pour le suivre de la sorte (sans set lsit vous imaginez bien). Il pose des rythmes parfois limite dance ou techno qui avec la guitare de Richman donnent des trucs hyper dansants finalement. J’ai enfin compris pourquoi tant de gens faisaient référence a lui … ça ma fait penser a tout plein de choses dont David Berkeley que j’ai découvert récemment.

Sur la fin il a joue un morceau qui aurait pu figurer dans la BO de Hedwig and the angry inch (et qui est dans un compile caritative pour les écoles qui accueillent des jeunes qui se posent des questions sur leur sexualité et sont martyrises par leurs camarades de classes) avant de reprendre l’un des titres phares du film Origin of Love je crois … bref super concert avec un gars tout sourire (contrairement a ce que la plupart des photos pourraient laisser penser) et qui s’amuse dans un lieu de taille adaptée au groupe … a voir